Selon Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à
l'Assemblée, une clameur est montée des circonscriptions socialistes la semaine dernière, réclamant l'ouverture du pacte civil de solidarité aux frères et aux soeurs. Sensibles aux suppliques des électeurs, les députés PS ont donc adopté hier l'amendement «fratries» lors de leur réunion hebdomadaire. 78 ont voté pour un article «additionnel» ouvrant à deux frères (ou et soeurs) certaines dispositions du Pacs, hormis celles des successions, legs et donations. 28 s'y sont opposés. Les fratries pourraient donc bénéficier de l'imposition commune, de l'assurance maladie ou du transfert de bail. Jean-Marc Ayrault a expliqué qu'il ne fallait pas y voir une hostilité du groupe à la proposition de loi, ni une tentative pour noyer la reconnaissance des couples homosexuels. Aux questions des journalistes qui demandaient, entre autres, ce qu'il en serait des fratries de trois ou quatre, il a brandi une enveloppe gribouillée: «J'ai rédigé ça à toute vitesse. Je ne suis pas constitutionnaliste.» Depuis une semaine, il était clair qu'une majorité du groupe socialiste était favorable à l'idée proposée en commission des affaires sociales par Roselyne Bachelot (RPR). Certains voient d'un bon oeil disparaître toute référence implicite aux liens sexuels des pacsés. Car, en mêlant liens familiaux et liens de couple, le Pacs ne constituera plus un statut du couple hors mariage. D'autres estiment qu'un Pacs ouvert aux familles sera mieux c