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Libération

La commission des finances ménage Strauss-Kahn. Le projet de budget 1999 n'est que légèrement amendé.

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publié le 8 octobre 1998 à 13h37

La majorité plurielle est solidaire du gouvernement et le prouve: la

commission des finances de l'Assemblée nationale a confirmé hier que l'équilibre du projet de loi de finances pour 1999 ne serait pas substantiellement modifié. Voyant les perspectives de croissance s'assombrir, les députés pluriels se disciplinent: ils avaient, l'an passé, amendé le budget de plus de 4 milliards de francs (de recettes et de dépenses), ils ne réaffecteront cette fois guère plus d'1,8 milliard. Pas de quoi faire des fantaisies. La commission des finances s'est donc concentrée sur les choses qui fâchent.

Frondeurs. En tête de liste, côté dépenses: la réforme de la taxe professionnelle (TP). S'ils n'ont pas protesté contre le cadeau fait aux entreprises (7,2 milliards en 1999), les cumulards de l'Assemblée sont montés au créneau dès qu'ils ont compris l'impact de la réforme sur les ressources des collectivités locales (lire Libération du 6 octobre). En dépit de débats houleux, la discipline l'a emporté hier: «A y regarder de plus près, le système de compensation proposé par le ministère de l'Economie est plutôt honnête», tempère Didier Migaud, rapporteur PS de la commission. Les frondeurs n'ont toutefois pas baissé pavillon sans obtenir de solides contreparties: l'enveloppe des concours que l'Etat accorde aux collectivités territoriales devra être augmentée de près de 400 millions de francs en 1999.

Autre revendication d'une majorité soucieuse de «gauchir le budget»: les baisses ciblées de TVA.