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Libération

Les Grünen donnent des couleurs aux Verts.Voynet cherche à tirer profit de la coalition qui se prépare en Allemagne.

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publié le 12 octobre 1998 à 13h03

Ce jour-là, de passage à Paris, le futur chancelier allemand Gerhard

Schröder s'entretient avec quelques éditorialistes français. L'un d'eux l'interroge sur une rumeur trop saugrenue pour être vraie: un ex-gauchiste aujourd'hui écologiste deviendrait ministre des Affaires étrangères? Très sérieusement, l'Allemand répond que c'est très probable, et assure que Joschka Fischer, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est du genre tout à fait fréquentable. Piliers. Les Verts français se régalent de ce qui se passe outre-Rhin. Ils ont beau avoir des députés et une ministre, pour beaucoup encore ils font tache dans le paysage politique. Mais voilà que l'imprévu se reproduit chez les voisins. Mieux, on confie à des écologistes autre chose que la qualité de l'air. Et forcément les alliances rose-verte française et allemande gagnent en sens et en crédibilité. «Notre participation gouvernementale pouvait apparaître comme l'alibi d'une majorité plurielle qui se fout de l'écologie. Ce qui ce passe en Allemagne montre que l'on est exactement dans le même cadre», explique Jean-Luc Bennahmias, secrétaire national des Verts. Au sein du prochain Conseil européen des ministres de l'Environnement, quatre sur quinze seront des écologistes, dont ceux de la France et de l'Allemagne, pays piliers (1). Et il y aura des mots qui pèseront lourd dans l'accord de gouvernement SPD-Grünen: l'Allemagne s'engage vers «la sortie du nucléaire», préalable posé par les Verts allemands. Dominique Voynet compte bie