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Libération
Interview

Les radiologues annoncent la création d'une coordination nationale. «On arrête de négocier avec Aubry, nous nous sommes fait balader».

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publié le 13 octobre 1998 à 13h57

A quinze jours de l'examen par les députés du projet de loi de

financement de la Sécurité sociale, l'ambiance se tend un peu plus entre le gouvernement et les médecins. Alors que Nicole Notat, la leader de la CFDT, exprimait ce week-end son «impatience sérieuse» sur ce dossier, la Fédération des médecins libéraux (FMF), qui avait montré jusqu'ici des signes d'ouverture, a annoncé qu'elle allait «passer à l'offensive». Aujourd'hui, Gilles Johanet, le nouveau directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), présente devant son conseil d'administration son plan de «chasse au gaspi». Au même moment, les radiologues libéraux vont annoncer la rupture totale des négociations avec Martine Aubry. En juillet, la ministre de la Solidarité leur avait imposé 450 millions de francs d'économies. Jean-François Mazoyer, 50 ans, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) dénonce «l'incompréhension entre politiques et médecins». Il s'est associé, avec d'autres, à la création d'une «coordination nationale de la radiologie publique et privée», qui n'est pas sans rappeler celle des infirmières à la fin des années 80. Entretien. Où en êtes-vous dans vos multiples négociations avec le ministère?

On arrête de négocier. Ça fait deux mois que ça dure, que nous nous sommes fait balader. A aucun moment, nous n'avons eu l'impression d'être proches d'un accord. Nous avons fait des propositions, à hauteur de 360 millions de francs d'économies, les radiologues ne veu