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Libération

Un budget 1999 à discuter avec modération. Face aux critiques du PCF et des Verts, la commission des Finances donne la ligne.

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publié le 13 octobre 1998 à 13h52

Pas de vagues. L'ouverture de la discussion sur le projet de loi de

finances (PLF) 1999 cet après-midi à l'Assemblée nationale ne doit pas déboucher sur une contestation politiquement mal venue. Au cas où les députés pluriels n'auraient pas bien saisi le topo, la commission des finances a recadré, hier, les troupes. Son rapport général, épais document remis aux parlementaires en préalable à la discussion, distille la ligne.

Actualité oblige, il s'agit en priorité de rassurer l'hémicycle sur la crédibilité du budget. Des esprits malveillants ou «catastrophistes» se sont en effet inquiétés de l'optimisme du gouvernement quant aux perspectives de croissance, compte tenu des soubresauts internationaux de ces dernières semaines. «L'hypothèse d'une progression de 2,7% du PIB retenue par le gouvernement pour élaborer le projet de loi de finances 1999 est réaliste», répond Didier Migaud, rapporteur général du budget, qui précise: «La croissance a changé de contenu: elle repose désormais moins sur les exportations que sur le dynamisme retrouvé de la consommation des ménages et le réveil de l'investissement des entreprises.» Bien sûr, le rapport général fourmille de bémols: la loi de finances ne tiendrait plus la route en cas de «tourmente mondiale» ­ qui, selon Migaud, n'est pas encore là ­,de tension sur le dollar ou de déception du côté de l'Allemagne, «coeur de la zone euro». Le rapporteur admet que, s'il y avait en Europe une petite baisse des taux, tout irait mieux. Toutefois c'e