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Libération

Derniers ajustements de Bercy sur le budget. L'assurance vie sera moins taxée que prévu.

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publié le 14 octobre 1998 à 13h58

En public, polémique vigoureuse sur les grands principes; en privé,

recul sensible sur la question précise de l'assurance vie" Entamant hier le traditionnel marathon budgétaire à l'Assemblée, Dominique Strauss-Kahn s'est amusé à polémiquer avec l'opposition, qui remet en cause l'équilibre général de son budget. Quittant parfois son ton professoral, DSK n'a pu résister au plaisir de moucher les députés de droite ­quitte à faire valser allégrement les milliards. «M. Madelin réclame une baisse de 55 milliards des dépenses. Rappelons qu'il fut le ministre des Finances des 200 milliards de hausse de TVA (en réalité, 50 milliards, ndlr). A qui les Français sont-ils les plus redevables? A ceux qui annoncent des baisses d'impôts ou à ceux qui les réalisent.» Toutefois, alors que les députés commencent dès demain l'examen du volet fiscal du budget 1999, le ministre prend en coulisses quelques précautions pour calmer la houle, à droite comme à gauche. Assurance vie. Aiguillonnée par le lobby des assureurs, l'opposition se préparait à ferrailler contre le projet gouvernemental de revenir en partie sur l'exonération de droits de succession liée à l'assurance vie. Prévenant l'attaque, la commission des finances, en accord avec le ministre des Finances, a hier adopté un amendement en retrait par rapport à la philosophie initiale de la mesure et renonçant notamment au principe de la rétroactivité. Ainsi, le durcissement ne serait applicable qu'aux sommes versées après le 14 octobre. Au fi