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Libération

La Gauche socialiste ne sait plus quoi faire de ses signatures anti-Amsterdam. Elle hésite à demander un référendum interne.

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publié le 15 octobre 1998 à 14h06

Bizarrement, la Gauche socialiste n'a pas répandu la nouvelle. Elle

a pourtant recueilli les 5 000 signatures de militants qui ouvrent droit ­ d'après les statuts du PS ­ au référendum interne sur le traité d'Amsterdam qu'elle réclamait à cor et à cri. François Hollande est dans de beaux draps s'il doit orchestrer un débat intrasocialiste sur un traité que tout le monde juge indéfendable, mais que Lionel Jospin a dû signer à peine installé à Matignon et que le Parlement doit ratifier en janvier. Sa chance, c'est que la Gauche socialiste ne sait plus quoi faire de ses signatures.

Il y a débat chez les amis de Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon. Le premier n'est toujours pas remis du «blâme» que lui a infligé le parti pour avoir voté contre le passage à l'euro. Il compte bien passer outre et voter contre Amsterdam. Il n'a donc pas franchement envie d'un référendum qui, une fois perdu (scénario tout de même le plus probable), l'obligerait à se plier à la discipline de vote du parti.

A contrario, le second, de plus en plus promis au portefeuille de la Coopération lors d'un prochain remaniement ministériel, n'a rien contre la discipline. Il est donc tout à fait prêt pour un référendum pour l'honneur. Cela dit, à la relecture des statuts, il ne sait plus très bien si les 5 000 signatures ouvrent droit à une consultation des militants ou à une simple inscription du débat sur Amsterdam à l'ordre du jour d'une convention socialiste. Version qui pourrait finalement convenir à tout le mond