Plus de suspens. Philippe Séguin a annoncé hier, via un communiqué à
l'AFP, qu'il se représenterait à la mi-décembre à la présidence du RPR. En fin de matinée, le député des Vosges a été reçu par Jacques Chirac à l'Elysée. Il en est ressorti avec quelques assurances.
La veille, après avoir déjeuné avec le chef de l'Etat, le député des Vosges lui avait remis une lettre dans laquelle il posait plusieurs conditions à sa candidature: aucun veto présidentiel à ce qu'il conduise une liste unique de l'opposition aux européennes; mise au pas de Bernard Pons, président de l'association les Amis de Jacques Chirac, accusé de mener la guérilla contre la direction du RPR; mise au pas de Jean-Louis Debré, président du groupe gaulliste à l'Assemblée nationale, qui «bafoue» les décisions de la direction du RPR en continuant d'accepter des députés virés pour avoir présenté des listes dissidentes aux régionales. «Il fallait rétablir un climat de confiance, ce qui suppose quelques modifications de comportement», assure un proche du président du RPR.
Après avoir fait monter la pression, Philippe Séguin s'est finalement résolu à se représenter. Difficile aussi pour lui de ne pas céder à l'amicale pression de ses «amis». En laissant planer un doute sur sa décision, il a forcé les députés RPR à défiler dans son bureau pour lui demander de rester à la tête du mouvement, ce qu'ils s'étaient bien gardés de faire, ce week-end à Menton. Du coup, il est apparu comme l'homme du recours. Et a pu asseoir son