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Libération

Le PCF fournit ministres et pétitions. Pour «ancrer la politique budgétaire à gauche».

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par Adélaïde ZULFIKARPASIC
publié le 16 octobre 1998 à 11h49

Voilà Robert Hue qui pétitionne, c'est nouveau. Il s'est rendu hier

aux portes de l'usine Dassault d'Argenteuil (Val-d'Oise) pour recueillir des signatures. «Signez la pétition nationale du Parti communiste!», a-t-il demandé aux salariés. Le PCF est plus que jamais maître en dialectique, à la fois dedans (le gouvernement) et dehors. Au quatrième jour de la discussion budgétaire à l'Assemblée, il se lance dans quatre jours d'action massive pour «ancrer le budget à gauche». Quatre jours pendant lesquels les communistes vont investir le terrain (2500 points de présence en France) pour sensibiliser les gens sur des thèmes qui leur sont chers comme le relèvement des minima sociaux ou la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité. La mobilisation s'achèvera lundi par l'envoi d'une délégation à Bercy afin d'y remettre la pétition. Plus de 100 000 signatures auraient déjà été recueillies.

L'initiative peut sembler surprenante d'un parti membre à part entière de la majorité. Hue reconnaît qu'être à la fois dans le gouvernement et pétitionner, c'est nouveau. Mais «c'est une façon de faire avancer les choses», plaide-t-il en niant être dans une «démarche d'opposition». Au contraire, «c'est pour aider la majorité plurielle que je suis là pour pétitionner, ajoute-t-il. On demande aux salariés, aux citoyens de sortir un peu avec nous de l'hémicycle pour faire avancer le débat. ["] C'est pour aider Dominique Strauss-Kahn à la préparation d'un bon budget.»

Et si, en dépit de la pé