Des petites frayeurs, mais pas de casse à l'arrivée pour
Strauss-Kahn. Au terme de l'examen en première lecture à l'Assemblée du volet recettes du budget, l'équilibre général de son projet de loi de finances 1999 reste inchangé: il y aura, comme prévu, 16 milliards de baisses d'impôts l'an prochain, et pas un sou de plus. Mieux, les députés n'ont modifié qu'à la marge le contenu de la copie gouvernementale. Au final, il y en a un peu plus pour les ménages, un peu moins pour les entreprises (lire ci-contre).
Malmené vendredi sur le dossier symbolique de l'impôt sur la fortune (ISF), le ministre de l'Economie a imposé, samedi, sans même avoir à ferrailler, sa mesure phare: la réforme de la taxe professionnelle. Le PS l'a votée, le PCF s'est abstenu, tout comme l'opposition. Ce sujet cristallisait pourtant l'inquiétude de nombreux élus: s'ils applaudissaient une «mesure favorable à l'emploi», ils redoutaient que son prix en soit supporté par les collectivités locales. Bercy a déminé le terrain, en leur accordant des compensations «honnêtes», au dire même des intéressés. Pour le reste, et malgré quelques coups de menton, les députés pluriels sont restés plutôt disciplinés. Ils voulaient «ancrer le budget à gauche», ils ont dû en rabattre: les gros patrimoines investis dans l'assurance vie peuvent continuer à dormir tranquilles et les oeuvres d'art échapperont toujours à l'ISF. Revue des éléments clés du budget 1999.
ISF: la gauche plurielle a voté un amendement visant à intégrer le