Pour le couple Le Chevallier, les dimanches électoraux se suivent et
se ressemblent, et scrutin rime désormais avec gadin. Après les deux défaites législatives de Cendrine Le Chevallier, en mai puis en septembre face à Odette Casanova (PS), c'est son époux, Jean-Marie, maire de Toulon depuis 1995, qui a mordu la poussière hier au second tour d'une cantonale partielle. Avec 48,12% des voix, l'édile d'extrême droite a été battu par Michel Clément (divers gauche), un avocat soutenu par l'ensemble de la gauche qui recueille 51,88% et empoche le premier canton de Toulon, jusque-là détenu par l'UDF.
Même si l'abstention s'élève à 55,28% des électeurs inscrits, la participation a bondi d'environ 7 points, passant de 37,68% à près de 44,72%. Une mobilisation qui semble avoir surtout profité à la gauche.
Appels déguisés. Au premier tour, Le Chevallier, arrivé en tête avec 40,93% des voix,devançait Michel Clément, 37,03%, de seulement 109 suffrages. Comme lors des deux récentes législatives, le candidat de la droite, en l'occurrence Yannick Chenevard (UDF-FD), 19,21% des voix, avait été éliminé. Sans donner de consignes de vote explicites à ses électeurs, Chenevard avait renouvelé la semaine dernière ses vives critiques à l'encontre de «la gestion municipale désastreuse» de Le Chevallier et avait insisté sur son attachement aux valeurs de la démocratie chrétienne. En l'absence de front républicain, ses propos avaient été interprétés comme un appel déguisé en faveur du candidat de gauche.