Le Parti socialiste poursuit sa réflexion sur l'entreprise, qui
aboutira les 21 et 22 novembre à une convention sur le sujet. Samedi, le conseil national a entériné le texte de la direction et rejeté les amendements jugé contradictoires de la Gauche socialiste, aile gauche du parti. Lionel Jospin, présent, a apporté sa pierre au débat. «C'est le salariat sous statut, protégé, avec garantie de l'emploi, qui manifeste, souvent dans le service public. Le salariat privé, plus exposé, plus maltraité, n'est plus, lui, mis en situation de bouger. ["] La précarité progresse, et subsistent dans trop d'endroits des formes d'exploitation inacceptables.» Un propos plutôt en phase avec le texte socialiste assez innovant sur les droits des salariés. Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, et donc en charge de ces dossiers, ne s'est pas exprimée. Vote interne. Les militants socialistes voteront dans les semaines à venir sur ce texte qui fixe la position du PS sur plusieurs dossiers d'actualité, comme la réduction du temps de travail (renchérissement des heures supplémentaires et baisse de la durée maximale du travail), la représentation syndicale (les socialistes n'hésitent pas à proposer un référendum au cas où un accord ne serait signé que par des syndicats minoritaires) ou encore la définition du secteur public (les mots du PS épousent le pragmatisme du gouvernement sur le sujet). Les six amendements présentés par la Gauche socialiste leur seront également soumis comme