Une convention pour la vitrine, samedi; un conseil national pour le
fonds de commerce, dimanche. Et qu'importe si, à Démocratie libérale, l'emballage de la veille ne correspond pas aux produits fournis le lendemain. Au sein de l'Alliance, la concurrence est rude. Coincé entre Force démocrate et le «pivot» RPR, Alain Madelin entend bien élargir son espace. Quitte à jurer qu'il ne veut pas «faire la course à droite», tout en multipliant les risettes vers tous ceux qui s'acoquinent avec le FN. A l'image de l'opposition, Madelin se cherche. Et a du mal à se trouver" Philosophie. Au cours de la première convention de DL, samedi, véritable salon des idées libérales avec ses multiples débats largement ouverts, le député-maire de Redon a tenu à se faire le chantre d'un «humanisme libéral». Pas seulement pour corriger l'image d'un ultralibéralisme trop droitier et peu porteur en pleine crise monétaire et financière, mais aussi pour se démarquer d'un RPR qui, derrière Nicolas Sarkozy, ne craint plus d'afficher un libéralisme bon teint. «Avant d'être une approche économique, le choix libéral est d'abord un choix profondément politique, aux dimensions philosophiques, éthiques, juridiques et institutionnelles», a-t-il assuré, allant jusqu'à soutenir que «le libéralisme politique est un libéralisme de rassemblement et de concorde, et non de division.» Que «les Français sont pluriels» et que DL doit accepter «des valeurs que l'on dit abusivement de gauche, la générosité, la fraternité, la s