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Libération

Attac arrive, le libéralisme n'a qu'à bien se tenir. L'organisation antispéculation s'est réunie pour la première fois ce week-end.

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publié le 20 octobre 1998 à 12h09

La Ciotat, envoyé spécial.

C'est un événement mondial, puisque, à en croire ses organisateurs, le sous-commandant Marcos l'aurait suivi en direct par l'Internet, depuis sa jungle du Chiapas. Le premier rassemblement d'Attac (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens), ce week-end à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), a attiré du monde. Un mouvement né en juin, à l'initiative du Monde diplomatique. En moins de quatre mois d'existence, il a reçu quelque 3 800 adhésions, selon ses fondateurs. Et chaque jour 30 à 50 ralliements seraient enregistrés.

Stands. Samedi, le parking trop petit du centre culturel Paul-Eluard de La Ciotat était encombré des voitures de ces nouveaux militants. Beaucoup d'automobiles des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes toutes proches. Mais aussi des Bretons, des gens du Nord, des habitants de la Creuse, des Ardéchois, quelques Parisiens" Devant le centre, un stand offrait une bourse d'échange pour économiser le coût du retour grâce au covoiturage. Un autre fournissait les coordonnées des comités locaux récemment créés. Un troisième proposait les petits livres vulgarisateurs de la collection Liber des amis de Pierre Bourdieu.

A l'intérieur du centre, la mairie de La Ciotat (PCF) avait fait installer 800 sièges. Trop juste: les chaises ont été prises d'assaut, et le reste du public s'est agglutiné au fond de la salle pour écouter Bernard Cassen, président d'Attac et directeur général du Monde diplomatique, ouvrir la