Dur, dur pour François Bayrou. L'ancien ministre de l'Education
nationale s'est retrouvé brutalement sur le banc des accusés avec les manifs lycéennes. La charge est venue moins des socialistes et de Claude Allègre, son successeur rue de Grenelle, que de ses propres amis de l'opposition, pas mécontents de le taxer «d'immobilisme» pour mieux le «léotardiser». Une tâche d'autant plus facile que, depuis les régionales, le président de l'UDF essuie gadin sur gadin.
Passe encore qu'Alain Madelin, avec Démocratie libérale, ait «scissionné» de la confédération libéralo-centriste. Mais voilà aujourd'hui Bayrou contesté dans les rangs mêmes de Force démocrate. Il pousse au printemps Gilles de Robien à la présidence du groupe UDF de l'Assemblée nationale, c'est Philippe Douste-Blazy, le maire de Lourdes, qui est élu et qui se pose aussitôt en rival à la tête de FD. Echec encore au Sénat, où René Monory est balayé par le RPR Christian Poncelet. La liste est longue.
Fleurs et pierres. François Bayrou aurait pu penser que la déferlante lycéenne allait déstabiliser Claude Allègre. C'est lui qui se retrouve sur la défensive sous le choc des déclarations des responsables de droite, pas mécontents d'opposer sa «cogestion» du ministère avec les syndicats à la volonté réformatrice de son successeur. Ce qui était du non-dit s'est retrouvé brutalement affiché. Alain Madelin, Claude Goasguen, vice-président de DL, Philippe Séguin et Alain Juppé pour le RPR, en ont profité pour jeter des fleurs au m