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Libération

Quand le chef n'est pas là, le MDC tangue. Des querelles internes sont nées chez les chevènementistes.

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publié le 23 octobre 1998 à 12h27

Précision. Dans une lettre qu'il nous a adressée vendredi, Georges

Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, «oppose un démenti formel» à ses propos rapportés dans nos éditions du 23 octobre. Il dément également les propos «tout aussi inventés mis dans la bouche» de Lionel Jospin. Nous maintenons pour notre part les informations publiées, y compris les déclarations de Georges Sarre, que nous avons interrogé par téléphone jeudi.

Cafouillage chez les «citoyens». Fondé et présidé par Jean-Pierre Chevènement, le MDC, devenu orphelin, traverse des turbulences. Le 9 septembre, une semaine jour pour jour après l'accident d'anesthésie du ministre de l'Intérieur, ses dirigeants se réunissent. La tension est vive. Certains, dont Georges Sarre, président délégué, ne croient pas à un retour rapide de Chevènement sur la scène politique. Le week-end précédent, le député de Paris a visité le ministre au Val-de-Grâce. Son état s'est aggravé. Sarre, explique un élu, «a alors fait son deuil». «Quand Jean-Pierre était entre la vie et la mort, et plus près de la mort ["], nous étions tous sentimentalement atteints, moi le premier», confirmait l'intéressé hier à Libération. «Le MDC, c'est Chevènement.» Le 7 septembre, avant un déjeuner de la majorité plurielle à Matignon, Sarre s'était entretenu quelques instants en aparté avec Lionel Jospin, sur le thème: «Il faut remplacer Jean-Pierre au gouvernement.» Refus du Premier ministre à cette offre de services «mal déguisée», selon un dirig