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Libération

Bernadette Chirac résolument contre le Pacs. Dans le «Figaro Magazine», elle dénonce «l'intolérance homophile».

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publié le 24 octobre 1998 à 12h31

Le feuilleton du Pacs se retrouvant en basses eaux, les «anti»

fourbissent leurs armes, et les «fautifs» tentent de recoller les morceaux, avant la discussion du 3 novembre à l'Assemblée nationale. Ce débat, après celui avorté du 9 octobre, ne tournera plus qu'autour des couples homosexuels. Dans un entretien au Figaro Magazine, Bernadette Chirac ne s'y trompe pas. Elle prend position. Résolument contre. Le Pacs est, selon l'épouse du président de la République, inutile: «Il suffisait d'aménager certaines dispositions existantes pour défendre les droits, les biens et le patrimoine des homosexuels.» Car «l'homophobie est une attitude minoritaire et anachronique. Mais la tendance à lui substituer un militantisme homophile, dont les manifestations de type Gay Pride sont la triste caricature, m'apparaît comme une pression finalement aussi intolérante que celle de l'homophobie».

Changement de cible. Cet entretien donne un peu d'air aux socialistes, violemment pris à partie par les associations homosexuelles depuis le ratage du 9 octobre. «Mme Chirac ne sait pas de quoi elle parle. Nous l'invitons à assister à nos permanences, elle verra que l'homophobie n'est pas dépassée. C'est elle qui incarne l'homophobie», a aussitôt réagi le Centre gai et lesbien. Le fusil change d'épaule: le week-end dernier, lors d'une manifestation organisée par 80 mouvements, les portraits des responsables socialistes faisaient les frais de la colère, avec ce slogan: «L'histoire s'en souviendra, nous aussi