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Libération

Le Pen présente son désorganigramme. Un panaché mégrétistes-lepénistes pour une équipe de campagne européenne pléthorique.

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publié le 27 octobre 1998 à 12h40

L'armée mexicaine du FN est en ordre de marche. A défaut de résoudre

le violent conflit entre lepénistes et mégrétistes qui l'agite depuis des semaines, le parti d'extrême droite tente de l'étouffer sous le nombre. Réuni hier après-midi, le bureau politique a accouché d'un organigramme de campagne européenne pléthorique que le «coordinateur», Jean-Claude Martinez, s'est chargé d'égrener dans la soirée, au cours d'une conférence de presse. Sous l'oeil goguenard du délégué général, Bruno Mégret, qui s'est invité au dernier moment aux côtés du secrétaire général, Bruno Gollnisch, et de Jean-Marie Le Pen.

Millefeuille. Au total, l'état-major de campagne proprement dit regroupe 40 personnes, dont les huit membres de «l'équipe Le Pen», tous antimégrétistes, désignés début octobre. Il convient d'y ajouter, en guise de «pilier thématique», les 30 membres du «prégouvernement». Il faut enfin saupoudrer le tout d'un «pilier politique», les 12 députés européens parmi lesquels Mégret et Gollnisch. Histoire de donner le change et de satisfaire tout le monde, le mille-feuille a été concocté selon une recette simple à défaut d'être digeste: une couche de lépénistes, une couche de mégrétistes, une couche de lepénistes" Nouvel indice de la confiance qui règne en ce moment au sein du FN, la quasi-totalité des fonctions est ainsi dédoublée, chacun des deux camps gardant un oeil sur son rival. «Responsable des contacts avec les partis européens», le lepéniste Dominique Chaboche est flanqué d'un «