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Libération

Le petit tournoi qui agite les députés PS. Les courants rivalisent pour la vice-présidence de l'Assemblée laissée par Glavany.

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publié le 27 octobre 1998 à 12h41

Les socialistes sont friands de ce type d'exercice: désigner l'un

des leurs, en l'occurrence un député, à un poste de responsabilité, en l'espèce, la première vice-présidence de l'Assemblée nationale. A priori, rien qui fâche. Mais voilà, entre ambitions ­ légitimes ­ et guérilla ­ de courant ­, le cocktail peut s'avérer détonant. C'est ce matin à 11 h 30 que le groupe PS doit désigner le successeur de Jean Glavany, nommé ministre de l'Agriculture. Sept députés se sont portés candidats, parmi lesquels la fabiusienne Frédérique Bredin (Seine-Maritime), la jospiniste Véronique Neiertz (Seine-Saint-Denis), le rocardien Gérard Gouzes (Lot-et-Garonne) et l'emmanuelliste devenu jospiniste Raymond Forni (Territoire de Belfort).

Procès en février. Tout est en place pour une belle bataille d'étiquette. Car l'enjeu n'est pas mince: le futur premier vice-président va se retrouver en première ligne au Palais-Bourbon, puisque Laurent Fabius, qui comparaîtra en février devant la Cour de justice de la République dans le cadre de l'affaire du sang contaminé, pourrait être amené à prendre quelques distances. Dès lors, le rôle du premier vice-président sera à haute responsabilité: l'homme ou la femme qui s'installera au «perchoir» doit être une personnalité de confiance.

Prudemment, le gouvernement dit observer. «C'est l'affaire du groupe», insiste-t-on tant à Matignon qu'au ministère des Relations avec le Parlement. En fait, deux candidatures semblent se dégager avec quelques chances de l'empo