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Libération

Vers une majorité droite-gauche sur Amsterdam?

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publié le 28 octobre 1998 à 12h44

Au petit déjeuner de Lionel Jospin et des responsables socialistes,

hier à Matignon, il était question du traité d'Amsterdam. L'affaire est compliquée et plutôt urgente. Car tel que c'est parti, la France sera l'avant-dernier pays à le ratifier, et ce en pleine campagne européenne. Il fut d'abord question de la révision de la Constitution préalable à la ratification, dont la discussion doit commencer à la mi-novembre à l'Assemblée, pour autoriser de nouveaux transferts de compétences. Elle nécessite une majorité des trois cinquièmes du Parlement qui pour l'heure n'existe pas sur le papier. Les alliés du PS (PC, Verts et MDC) voteront contre, et le RPR est déchiré. Seule la question du droit de regard du Parlement sur les actes communautaires, réclamé par tous et notamment par Philippe Séguin, peut décanter les choses. Hier, les socialistes cherchaient la formule pour l'élargir aux questions de justice et de sécurité intérieure. Quant à la ratification du traité lui-même, prévue au printemps 1999, il semble acquis que sera rédigé un article additionnel, qui insistera sur la nécessité d'une réforme des institutions européennes avant l'élargissement de l'Union, ce que voulait Laurent Fabius. Il y a là de quoi obtenir un vote sans trop d'états d'âme des socialistes. Jospin considère que c'est à Chirac, qui a négocié le traité, de faire l'appoint pour qu'il soit ratifié. Visiblement, le chef de l'Etat s'y emploie. Le sujet a été abordé hier lors d'un petit déjeuner à l'Elysée av