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Libération

L'UDFse raccroche aux branches de l'Europe. Bayrou ne renonce pas à conduire la liste de l'Alliance en 1999.

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publié le 29 octobre 1998 à 12h51

Pour exister, «la nouvelle UDF» issue du vendredi noir des

régionales n'a pas trente-six solutions. Elle n'en a qu'une, l'Europe. C'est son dernier pré carré. Et encore. Philippe Séguin, le président du RPR, en nouveau converti de Maastricht, grignote ses positions et compte bien lui ravir le leadership d'une liste unique de l'opposition aux prochaines européennes avec l'aide d'Alain Madelin, son homologue de DL. Il y a donc péril en la demeure libéralo-centriste. D'où l'appel à la mobilisation lancé hier par François Bayrou lors d'un colloque sur l'Europe, première étape d'un large débat «militant» dans les fédérations qui doit déboucher, le 29 novembre, sur un conseil national, puis, en janvier, sur une convention dont les conclusions seront soumises au vote des adhérents. Démarquage. «Nous voilà désormais en ordre de marche, a assuré le président de l'UDF. Pour nous, l'Europe, c'est notre première raison d'engagement dans la vie politique nationale. C'est la part la plus vivante, la plus indiscutée de notre famille politique.» Plus crûment, l'ancien ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette a observé: «C'est la première fois que nous nous réunissons dans la nouvelle UDF pour parler de quelque chose qui ne soit pas nous-mêmes. Nous avons l'intention de jouer la carte de l'unification de l'UDF.» Ce qui impose du même coup un corollaire: la nécessité d'un démarquage du RPR et autres libéraux madelinistes. Le président de l'UDF, François Bayrou, s'y est employé. «