Menu
Libération

L'Alliance «est toujours là», cela suffit à rassurer la droite. Le premier comité politique, hier, n'a pris aucune décision.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 octobre 1998 à 12h56

Tout va bien. Cinq mois après son lancement, l'Alliance est

«toujours là», «elle fonctionne», a observé, hier, son président Philippe Séguin, en inaugurant le premier comité politique, composé de 13 RPR, 7 UDF et 6 Démocratie libérale. Au-delà de ce constat, rien de décoiffant. Sauf pour le chef de l'Etat, dont les oreilles ont dû siffler. Lors d'un tour de table sur la situation politique, Jean-Claude Gaudin, vice-président de DL, a affirmé : «Nos électeurs ne se sont pas encore remis de la dissolution. Les affaires de Paris ont été détestables. Celles de Lyon ne sont pas mieux. Heureusement qu'à Marseille, ça se passe mieux.» «Problème majeur». Après ce petit clin d'oeil à Renaud Muselier, son premier adjoint à la mairie de Marseille, membre de la délégation RPR, le sénateur des Bouches-du-Rhône a enchaîné : «La cohabitation est très difficile à expliquer. Nos électeurs ne comprennent pas qu'aux journaux de 20 heures Jacques Chirac puisse se tenir aux côtés des chefs de gouvernement socialiste étrangers. Ça donne une mauvaise image.» Autour de la table, tout le monde a opiné. Et Philippe Séguin a concédé : «C'est vrai. Nous avons un problème majeur.» La discussion s'est arrêtée là. Et celle sur une liste unique aux européennes a été ajournée sine die.

Pour le fonctionnement interne de l'Alliance, François Bayrou, président de l'UDF, a présenté les grandes lignes d'une «charte». Encore mal remis de l'élection du RPR Christian Poncelet à la présidence du Sénat (où il a r