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Libération

Sécu: grand écart et divisions à droite. L'opposition peine à trouver des angles d'attaque.

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publié le 30 octobre 1998 à 12h52

Les deux premiers jours, Alain Juppé, stoïque et muet, a assisté

pendant quelques heures au débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) comme pour revendiquer par sa seule présence la paternité d'une telle discussion. Au troisième jour, il n'est pas venu. Seul, Jacques Barrot est resté pour se plaindre amèrement que le gouvernement «rejette tout ce que nous avons fait». Avec quelques alliés qui ne le sont pas tout à fait, l'ancien ministre des Affaires sociales d'Alain Juppé a tenté de combattre le projet de loi du gouvernement Jospin. Phrases assassines. La tâche n'est pas aisée pour la droite, divisée entre ceux tels Jean-Luc Préel (UDF, Vendée) qui «tire son chapeau à Juppé et Barrot» et ceux qui, comme le patron de Démocratie libérale Alain Madelin, se répandent en phrases assassines, du genre: «Le plan Aubry, c'est le plan Juppé en pire"» Hier, passé les volets retraite et famille, la tâche s'est compliquée encore avec le plus gros chapitre du texte, consacré à l'assurance maladie. L'épithète «logique comptable» a volé à travers l'hémicycle. Utilisée sur tous les bancs, elle a aussi été reprise par les orateurs de droite, alors qu'ils en avaient fait eux-mêmes les frais en 1995. Même la partie sur la prise en charge de la prévention des cancers n'y a pas échappé. Dans la soirée, après deux vaines tentatives, l'opposition devait défendre un troisième amendement de l'Alliance (commun à DL, le RPR et l'UDF) pour demander la suppression des pén