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Libération

Du baume sur les irritations communistes. Après les piques vertes, l'heure est à la cohésion majoritaire.

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publié le 31 octobre 1998 à 12h57

On se calme! Après quelques jours de mauvaises polémiques,

communistes et Verts ont mis la pédale douce. A l'origine de la querelle, la volonté affichée par Daniel Cohn-Bendit, tête de liste des Verts aux européennes, de distancer le PCF et d'apparaître ainsi comme le partenaire privilégié des socialistes. «Devenir la deuxième force de la gauche plurielle», devient un temps le credo de «Dany-le-Vert». Ménagement. La pente est dangereuse. Cette stratégie, observent les socialistes, ne peut qu'affaiblir la majorité, mettre de mauvaise humeur un PCF qui demeure, historiquement et culturellement, l'interlocuteur qu'il faut ménager, bref, ce ramdam risquerait d'aboutir à un bouleversement des équilibres internes à la gauche. Dominique Voynet ne s'y trompe pas. Fin septembre, la ministre de l'Environnement et Jean-Luc Bennahmias, le secrétaire national des Verts, sermonnent le trublion Cohn-Bendit sur le thème: «stratégiquement, on ne fait pas comme ça»: «Il ne faut pas gagner des parts de marché sur les partenaires de la majorité plurielle, elle a besoin de partenaires forts», dit Voynet. La tête de liste fait amende honorable: «J'ai compris, Hue, ce n'est pas Marchais.» Y penser toujours, n'en parler jamais" Fin de partie? Pas pour les communistes. Robert Hue comprend le parti qu'il peut tirer pour un usage interne au PCF de l'algarade écologiste: n'est-il pas de bonne politique de se faire passer pour une victime lâchement agressée afin d'appeler ses troupes à faire corps? Se