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Libération
Interview

Le député vert Noël Mamère espère doubler le PCF aux européennes. «Nous ne resterons pas petits derniers».

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publié le 31 octobre 1998 à 12h57

Député-maire de Bègles (Gironde), l'écologiste Noël Mamère est

réputé pour son franc-parler. Il revient sur la polémique Verts-PCF et l'objectif de Daniel Cohn-Bendit, tête de liste des Verts aux européennes, de dépasser la liste communiste.

Après la polémique avec le PCF, les dirigeants verts semblent s'excuser à l'avance de vouloir faire un meilleur score que la liste communiste aux européennes de juin. Est-ce de bonne politique?

Le problème ne se pose pas en termes de compétition entre le PCF et les Verts, mais en termes de projets. Les Verts, on le voit en France et en Europe, ont produit une espérance sur un type de vie et un projet de société. Notre devoir est de mettre en conformité nos aspirations et leurs réalisations concrètes. C'est valable pour tout le monde. Nous sommes pour une société ouverte, pour l'accueil des immigrés, pour la régularisation des sans-papiers. Sur la réduction du temps de travail, nous disons «bravo au gouvernement pour les 35 heures», mais aussi «il faut aller plus loin dans le contrôle de leur mise en oeuvre». Sur l'Europe, le PCF a une conception aux antipodes de la nôtre, une conception étroite et défensive. Les communistes ne sont pas proeuropéens. Ils défendent une Europe frileuse. En la matière, il y a les archaïques et les modernes?

Exactement. Les Verts sont du côté des modernes. Et pas seulement sur l'Europe. Daniel Cohn-Bendit, tête de liste aux européennes, c'est un coup médiatique ou une vraie évolution?

Au départ, on aurait pu pen