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Libération

Sécu: petits cadeaux pour garder ses amis. La réforme des cotisations patronales, chère au PCF, revient.

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publié le 31 octobre 1998 à 11h53

La partie est jouée. Vendredi soir, après quatre jours et quatre

nuits, les députés ont achevé l'examen en première lecture du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 1999. Les débats se sont conclus sur un geste symbolique du gouvernement envers ses partenaires communistes: la réforme des cotisations patronales, repoussée dans un premier temps, est de retour. Selon deux amendements socialistes, cette réforme débouchera sur «un projet de loi au premier semestre 1999», et se fera «en recherchant une assiette moins sensible aux variations de la masse salariale des entreprises». Sagesse. Il y aura donc bien une modification, même partielle, de l'assiette des cotisations patronales, et non pas une simple baisse des charges. Si elle a chaudement approuvé le calendrier, Martine Aubry a prudemment préféré, sur le second point, «s'en remettre à la sagesse de l'Assemblée», plutôt que de prendre une position tranchée. Mais Jean Le Garrec, président PS de la commission des affaires sociales, s'est chargé d'enfoncer le clou: «C'est l'expression d'une grande volonté politique», a-t-il souligné. Cette affaire, qui s'est négociée avec Bercy jusque dans les dernières minutes du débat, permettra sans doute d'éviter un vote «contre» des communistes sur le PLFSS, mardi lors d'un vote solennel. Même si, «préoccupé», le PCF continue à réclamer davantage.

Vendredi, Martine Aubry a distribué d'autres cadeaux: en plus de la revalorisation des pensions de retraite de 1,2