Menu
Libération

Les retraites, vedettes du débat sur la sécu. Converti, le PS n'hésite plus à parler de capitalisation.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 novembre 1998 à 15h33

Quoi de neuf, docteur? Les retraites, ce «dossier explosif» selon

l'expression désormais consacrée, ont volé la vedette à l'assurance maladie, au cours de l'examen du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 1999, qui s'est achevé vendredi soir à l'Assemblée nationale. Le débat, ce long fleuve technique de quatre jours, a été marqué dès les premières heures par l'avenir des retraites, contrariant quelque peu les plans d'un Lionel Jospin qui aime à répéter qu'«il faut prendre son temps» sur le sujet. La loi Thomas. Dans l'hémicycle, l'épisode s'est soldé par un vaudeville parlementaire (Libération du 29 octobre): le gouvernement a annoncé son intention d'abroger la loi Thomas de 1997 sur les fonds de pension, pour la remplacer par une réplique de gauche sur «l'épargne salariale à long terme», tandis que les députés, toutes tendances confondues, votaient contre l'enterrement de la loi Thomas, jamais appliquée" Le scénario, destiné à l'origine à rassurer les partenaires communistes, a tourné à l'eau de boudin, pour la plus grande joie de la droite. «Le gouvernement tourne autour du pot», se sont gaussés les opposants. Mercredi, Maxime Gremetz (PCF, Somme) n'était pourtant pas peu fier d'avoir «arraché» au gouvernement l'engagement verbal d'une abrogation de la loi Thomas l'année prochaine. Dans l'esprit du Premier ministre, et compte tenu de l'expérience malheureuse d'Alain Juppé, tables rondes et concertation doivent précéder la réforme. D'où la mi