Pacs, second round. La droite part, cette fois divisée. Patrick
Devedjian, le coordinateur du groupe RPR, ne se fait guère d'illusions sur l'issue du combat qui doit reprendre demain à l'Assemblée et se poursuivre le week-end prochain. «La gauche a subi un camouflet accidentel, mais elle dispose des moyens pour faire passer le texte», a-t-il reconnu, hier, au Grand Jury RTL le Monde. S'il considère que le projet de loi comportera «plus d'inconvénients que d'avantages» pour les homosexuels, le député-maire RPR d'Antony (Hauts-de-Seine) juge sévèrement la tactique d'obstruction choisie par l'opposition. Sur les 1 000 amendements qu'elle a déposés, il n'en présentera que deux. Manière de se démarquer de Christine Boutin (FD, Yvelines), première oratrice de la droite, qui entend, Bible en main, tenir au moins quatre heure à la tribune" pour prouver l'inconstitutionnalité du texte. Henri Plagnol (UDF, Val-d'Oise), lui, a promis une «bataille frontale et sans merci». Et Jean-Claude Lenoir (DL, Orne) a expliqué que la tactique de l'opposition visait à «empêcher l'adoption du texte dans les délais», c'est-à-dire le vote en première lecture, prévu le 10 novembre.
Patrick Devedjian, qui craint de voir la droite sortir du débat ringardisée , préfère insister sur les effets «néfastes» d'une proposition de loi «déraisonnable» qui «risque de se retourner contre ceux qu'elle veut servir». Notamment parce qu'il l'assimile à un «fichage» des homosexuels. «Je doute que le texte puisse franchir