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Libération

A l'Assemblée, deuxième salve annoncée contre le Pacs. Samedi, le député DL Jean-Claude Lenoir opposera la question préalable.

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publié le 7 novembre 1998 à 16h01

Le Pacs a transformé l'Assemblée nationale en «cour de récréation

d'une banlieue sordide», si l'on en croit Philippe Séguin, interrogé vendredi sur Europe 1. Ce n'est pas flatteur pour Christine Boutin, élue d'une banlieue chic ­ Rambouillet, dans les Yvelines ­, qui a tenté d'élever les esprits parlementaires pendant la nuit de mardi à mercredi. Ce week-end, l'Assemblée accueille «la Chance au Pacs» et un talent jusqu'alors méconnu: Jean-Claude Lenoir, 54 ans, maire de Mortagne-au-Perche, ravissante commune de l'Orne, conseiller régional, président d'une foule de structures intercommunales, connu au Palais-Bourbon pour défendre les intérêts d'EDF, entreprise dont il fut salarié. C'est lui qui jouera l'obstruction, au nom de Démocratie libérale, en soutenant la deuxième motion de procédure de l'opposition, la question préalable. L'objet de cette question est de démontrer qu'il n'y a pas lieu à délibérer.

Guy Teissier (Bouches-du-Rhône) et Pascal Clément (Loire) avaient posé leur candidature. Pour avoir déclaré que le Pacs «a été inventé par un député gay pour satisfaire le lobby homosexuel», le premier n'apparaissait pas comme le meilleur étendard des valeurs «humanistes et modernes» du groupe DL. Le deuxième non plus: en 1992, Pascal Clément mimait la Cage aux folles dans l'hémicycle, lors du vote de la disposition donnant la qualité d'ayant droit à un compagnon homosexuel. Jean-Claude Lenoir, un proche de Madelin, a-t-il alors été élu pour son endurance physique? L'objecti