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Libération

Mutins de 1917: la droite s'embourbe. Derrière Chirac, elle condamne l'hommage de Jospin aux poilus fusillés.

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publié le 9 novembre 1998 à 16h03

Aux deuxième et troisième jours de la polémique sur les mutins de la

Première Guerre mondiale, les échanges ont été nourris, mais le front est resté stable en France. Il s'est élargi à des zones d'opérations extérieures, en Grande-Bretagne (lire ci-dessous) et en Italie. Contre-attaqué par la gauche, la droite a poursuivi son offensive contre les propos de Lionel Jospin. Jeudi à Craonne (Aisne), le Premier ministre a souhaité «réintégrer pleinement dans notre mémoire nationale les soldats fusillés pour l'exemple» au lendemain de l'offensive meurtrière et inutile sur le chemin des Dames au printemps 1917. Une déclaration jugée vendredi «inopportune» par l'Elysée (Libération du week-end).

Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que les députés examinaient les crédits militaires, une tentative de guérilla parlementaire, menée par Jacques Godfrain (RPR, Aveyron), qui souhaitait entendre le Premier ministre, a vite été réduite, après une suspension de séance de cinq minutes. Samedi matin, qualifiant les propos de Lionel Jospin de «néorévisionnisme», le président du RPR Philippe Séguin remontait à l'assaut: «J'ai peine à ne pas discerner des arrière-pensées politiques. Le Premier ministre est engagé dans une démarche de candidature à l'élection présidentielle, il cherche à satisfaire le maximum de catégories, de chapelles, de groupes de pression.»

«Merdier» selon Bigeard. Les bataillons de l'UDF n'ont guère pris part à l'action. Sur l'aile droite, Charles Millon a simplement «appr