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Libération
Interview

«Asseoir la taxe d'habitation sur le revenu». Pour Edmond Hervé, son mode de calcul est trop complexe.

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publié le 10 novembre 1998 à 16h09

Auteur d'un prérapport sur la fiscalité locale présenté à

l'Assemblée nationale en juillet, Edmond Hervé, député-maire (PS) de Rennes, estime que la justice sociale suppose que le calcul de la taxe d'habitation tienne compte du revenu de chacun.

Le gouvernement a décidé de repousser au début de l'année prochaine son projet de réforme de la taxe d'habitation. Qu'en pensez-vous?

C'est une décision sage. Une réforme de la fiscalité locale ne s'improvise pas. Pour que nous puissions nous prononcer en pleine connaissance de cause, nous devons pouvoir disposer au préalable de simulations précises et croisées. Plusieurs organismes publics et privés doivent travailler sur cette question. On ne peut s'accommoder d'un seul éclairage. Cette condition remplie, nous serons en mesure de débattre de manière approfondie et constructive. Faute de temps, cela n'aurait pu être le cas dans le cadre du collectif budgétaire. En outre, retarder de quelques mois l'examen du projet ne présume pas son abandon. Il est techniquement possible de voter la réforme courant 1999 pour qu'elle entre en vigueur en l'an 2000, comme le souhaitait initialement le gouvernement. Sauf à ce que chacun fasse des discours de cinq heures" Les élus craignent cependant l'impopularité d'une réforme qui entrerait en vigueur à un an des municipales de 2001" 2000 ou 2001, cela importe peu. Dès lors qu'on fait oeuvre de justice, il n'est jamais trop tôt ou trop tard. De toute façon, cette réforme est une avancée dans la bonne dir