Menu
Libération

La droite a dans sa mire la réforme Trautmann. Elle a critiqué le financement de l'audiovisuel public lors du débat budgétaire.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 novembre 1998 à 14h24

Catherine Trautmann a fait voter devant un parterre de quinze

députés son budget de la Communication pour 1999. Au-delà de l'exercice annuel, c'était tard vendredi soir, ce fut l'occasion pour les parlementaires de fourbir les arguments dont ils se serviront, dans un mois, lors de l'examen du projet de loi sur la réforme de l'audiovisuel public.  Défendu sans grand élan par le socialiste Jean-Marie Le Guen, rapporteur de la commission des finances, ce budget «de transition» se monte à 18 milliards de francs, «la redevance constituant 95% des ressources publiques». Le rapporteur a souligné «l'efficacité» de cette dernière, estimant qu'«aucune autre recette de substitution n'est crédible». Cependant, il faudrait «la rendre socialement plus équitable» avec «une politique plus forte d'exonérations», «une différenciation selon les revenus», ou un «système qui renverse la charge de la preuve». En revanche, Didier Mathus, rapporteur (PS) de la commission des Affaires culturelles, a jugé la redevance «archaïque» car «elle ne correspond plus à l'évolution des modes de consommation de la télé aujourd'hui». Il a donc proposé d'«étudier des formes de taxation nouvelles».  S'interrogeant sur la «santé des chaînes publiques» et sur un risque de déficit, Laurent Dominati (DL, Paris), un magazine télé à la main, a salué ironiquement la programmation des chaînes publiques de la veille: des séries américaines, «pas mieux que TF1», ensuite le «très objectif» magazine France Europe Express, le