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Libération

Pour ses exclus, le PCF se repent. Le parti doit adopter un rapport sur sa période stalinienne.

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publié le 17 novembre 1998 à 14h26

Les mois de novembre sont propices aux réhabilitations. A la veille

du 11 novembre, Lionel Jospin s'était proposé de réintégrer les mutins de 1917 dans la mémoire nationale. Robert Hue, lui, fait oeuvre de repentance auprès des personnalités communistes, victimes d'exclusion. Hier soir, le comité national du PCF devait entériner un rapport de Francette Lazard, responsable d'Espaces Marx, l'ancien Institut de recherches marxistes, qui propose de «déclarer nulles et non avenues toutes les sanctions, exclusions ou mises à l'écart effectuées à partir de conceptions politiques, de principes d'organisation ou de pratiques que le PCF, en décidant sa mutation, a décidé de transformer». L'idée n'est pas nouvelle: en juin 1997, le secrétaire national du PCF avait dénoncé les véritables «procès» menés par le passé. C'était en présence de l'ancien résistant Maurice Kriegel- Valrimont, exclu du parti, en 1961, avec Laurent Casanova et Pierre Servin pour «activité fractionnelle». Dans son hommage aux victimes de cet «immense gâchis», Hue associait les noms d'André Marty (qualifié de «flic» à l'époque) et Charles Tillon, l'un des dirigeants du PCF clandestin durant la guerre, mis à l'écart en 1961.

Plus tard, en février, Robert Hue s'adressait à Georges Guingouin, chef du maquis du Limousin, exclu en 1952, lui aussi pour «travail fractionnel». Plus récemment, en janvier, lorsqu'il entrouvrait les archives du PCF, Hue avait fait son mea-culpa, assurant que son parti détenait une «responsabil