C'est finalement la solution du «couplage» entre l'Humanité et
l'Humanité-Hebdo qu'a proposée, hier, Robert Hue. Devant les difficultés rencontrées par le quotidien et l'hebdomadaire, rénové il y un an (Libération du 14-15 novembre), le direction du PCF se devait de trouver une solution: l'Humanité-Hebdo devient un supplément du week-end. «Ce n'est pas la solution idéale», a admis le secrétaire national du PCF. L'Humanité «est le journal de Jaurès, le journal dont le PCF est l'héritier» et «les communistes n'envisagent pas sa disparition», a assuré Hue, en marge des travaux du comité national, exclusivement consacrés hier au devenir de la presse nationale du parti. Au passage, le dirigeant communiste a placé un coup de griffe contre la direction du journal, Pierre Zarka, directeur, et Claude Cabanes, rédacteur en chef: «Il n'y a pas eu la révolution nécessaire à l'Humanité.»
La décision finale de coupler les deux journaux sera prise en décembre, lors d'un nouveau comité national, et la nouvelle formule devrait être prête d'ici mars. Selon un document de la direction de l'Humanité, les déficits d'exploitation du quotidien et de l'hebdomadaire s'élèvent respectivement à 17 millions et 2,5 millions de francs, et devraient atteindre 23,8 millions et 5,1 millions en 1999. Lors du débat, le refondateur communiste Roger Martelli a demandé à la direction du PCF de «surseoir à toute décision de restructuration globale de notre dispositif de presse, ce qui implique de conserver l'Human