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Libération

Le MDC fait un triomphe à Pasqua l'antieuropéen. Le sénateur RPR et les chevènementistes sont alliés contre le traité d'Amsterdam.

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publié le 19 novembre 1998 à 14h38

Echange de bons procédés. Et chassés-croisés droite-gauche. Les

opposants au traité d'Amsterdam cherchent à unir leurs efforts. Pour sceller cette alliance, préparer le débat sur la réforme constitutionnelle préalable à la ratification du traité et «rompre le silence», les parlementaires MDC (Mouvement des citoyens) organisent, hier et aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, une série d'auditions. Georges Sarre, président délégué, a donc reçu «très, très amicalement» l'ancien ministre RPR de l'Intérieur Charles Pasqua, qui réclame, comme lui, un référendum. Et beaucoup plus froidement Henri Nallet, président socialiste de la délégation pour l'Union européenne, et le ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici, qui ne l'«ont pas convaincu».

Hypocrisie. Tout sourire, Pasqua s'est permis de citer Jean-Pierre Chevènement, en se félicitant que «des républicains des deux rives» puissent se retrouver pour combattre le traité d'Amsterdam qui, après Maastricht, constitue un nouvel «abandon de souveraineté»: «Qu'on cesse de nous mentir. Dès qu'il sera ratifié, nous aurons créé de toutes pièces un Etat en soi, qui bat monnaie à Francfort, fait la loi à Bruxelles, rend la justice à Luxembourg, laissant aux Etats subsidiaires la seule prérogative régalienne de lever l'impôt», a-t-il déclaré avant d'affirmer qu'il ne votera pas les amendements du RPR au projet de révision constitutionnelle, qui «ne servent à rien et augmentent la confusion et l'hypocrisie». Et d'ajouter, cinglant à