Le gouvernement n'est pas sorti de l'auberge avec les médecins, de
plus en plus divisés. Les uns, les généralistes représentés par le syndicat MG-France, ont conclu un accord avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pour une convention qui vise à renforcer la maîtrise des dépenses de soins via une meilleure coordination; les autres, les spécialistes, ont claqué la porte et appellent maintenant leurs adhérents à «harceler» les parlementaires, les préfets et les présidents de conseils généraux. Tout un programme.
Sanctions. Echaudée par l'expérience d'Alain Juppé, Martine Aubry avait pris soin de boucler un système de sanctions, en cas de dérapage des dépenses de santé, dans son projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale, histoire d'épargner à la Cnam les choses qui fâchent. Le résultat est pire: il n'y aura pas de convention du tout entre la Caisse et les spécialistes. Ce qui fait dire à Claude Evin, député socialiste de Loire-Atlantique et ancien ministre de la Santé, que les conventions ont vécu" «La voie conventionnelle est la meilleure, persiste pourtant Martine Aubry. Il faut attendre le vote de la loi (prévu le 3 décembre, ndlr) et puis recommencer à discuter. La concertation n'a jamais de fin.»
Grève. En attendant, les syndicats CSMF, SML et FMF, hostiles aux objectifs 1999 en matière de santé, appellent les praticiens à une journée d'action le 25 novembre, imités, le lendemain, par les dentistes. Claude Maffioli, président de la CSMF, a en outre