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Libération

A Jacques Médecin, des candidats reconnaissants. Dimanche, législative dans son ex-circonscription.

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publié le 21 novembre 1998 à 14h48

Nice, envoyée spéciale.

Nice salue une dernière fois son parrain. Des adieux comme on les aime dans le Sud: habits noirs, mouchoirs en évidence et sanglots bru-yants. La dépouille de Jacques Médecin, ancien maire de la ville, mort en son exil uruguayen mardi, est exposée depuis vendredi dans la grande salle de l'hôtel de ville. Aujourd'hui, des milliers de Niçois assisteront à une messe à sa mémoire. Jacqueline Mathieu-Obadia, adjointe au maire (ex-FN, RPR) Jacques Peyrat et candidate, dimanche, à la succession de celui-ci pour le siège de député de la deuxième circonscription niçoise, sera au premier rang.

Exploitation morbide. Alors que la gauche se sent une nouvelle jeunesse (elle a remporté cinq des sept cantons renouvelables en mars dernier sur l'ensemble de la commune), l'émotion suscitée par le décès de celui qui fut condamné et incarcéré pour «abus de confiance» tombe à pic pour ressouder les rangs à droite. C'est du moins ce que semble penser Jacques Peyrat, pas en reste dans l'exploitation morbide. Drapeaux de la ville en berne, minutes de silence, édification d'une chapelle ardente dans le hall de la mairie, il se déchaîne. Pendant des jours, il a négocié avec la veuve de Jacques Médecin pour obtenir le retour du corps. Il n'est que partiellement arrivé à ses fins: le défunt sera incinéré à Nice, puis ses cendres retourneront en Uruguay. Qu'importe, l'essentiel est de participer.

Jacqueline Mathieu-Obadia a aussi, ces jours-ci, la larme facile. «Je suis trop affecti