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Libération

Quelques voix au secours de Rocard. Le PS, lui, refuse d'entrer dans la polémique sur Mitterrand.

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publié le 23 novembre 1998 à 14h51

Evitons les sujets qui fâchent" C'est en substance le message qu'ont

tenté de faire passer ce week-end Lionel Jospin et la direction du PS après les déclarations de Michel Rocard. L'ancien Premier ministre socialiste jugeait cette semaine dans la Revue de droit public que «François Mitterrand n'était pas un honnête homme». Devant le tollé provoqué chez les gardiens de la mémoire de l'ancien président, Jospin a fini par briser le silence qu'il s'était imposé depuis trois jours. Lui qui, pendant la campagne présidentielle, entendait exercer son «droit d'inventaire» sur le mitterrandisme, s'est efforcé de ramener le calme dimanche.

Saisissant l'occasion de la convention du PS sur l'entreprise, réunie à la Cité des sciences de la Villette, à Paris (lire page précédente), il a appelé ses troupes à un cessez-le-feu: «Gardons- nous, entre socialistes, des polémiques vaines où chacun cherche à blesser et à abaisser, et du coup ne montre pas de lui-même ce qu'il y a de meilleur.» Motus et bouche cousue. La consigne a été développée par François Hollande. Le premier secrétaire du PS a demandé aux socialistes de «ne pas se laisser empoisonner par aucun débat rétrospectif, par aucun sujet qui soit de nature à [les] diviser».

Toujours à la Villette, le député de l'Essonne, Julien Dray, s'est taillé, lui, un franc succès en lançant que la «contribution» de la Gauche socialiste, le courant dont il est l'un des principaux animateurs, «est plus utile au parti que les commentaires posthumes».

Dou