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Libération

Ces partielles où le FN s'effrite. Le parti sera absent du second tour des trois législatives du week-end.

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publié le 24 novembre 1998 à 14h58

Une gauche qui se maintient à son niveau élevé des législatives de

1997, une droite qui retrouve quelques couleurs, un fort taux d'abstention, et voilà le FN qui passe à la trappe. Le premier tour des trois élections législatives partielles qui s'est déroulé dimanche a accouché d'enseignements similaires.

Dans la deuxième circonscription des Alpes-Maritimes, comme dans la deuxième de la Côte-d'Or et dans la troisième de l'Eure, le second tour verra s'affronter, dimanche prochain, un candidat de droite à un prétendant socialiste. Dans ces trois scrutins marqués par une très forte abstention, c'est le FN qui a le plus subi la désertion de l'électorat. Au point qu'à Nice, pour la première fois depuis dix ans, le parti d'extrême droite sera absent du second tour d'une législative se déroulant dans le département des Alpes-Maritimes. Bien qu'il ait progressé de trois points par rapport à mai 1997 (de 22,76% à 25,51% des voix), le FN perd en effet 4 384 voix, et la candidature unique à gauche de Patrick Mottard (PS), 32,58%, lui barre l'accès du second tour. A Dijon, dans un département, la Côte-d'Or, où le FN avait fortement progressé aux législatives de 1997 comme aux régionales de 1998, sa candidate perd cette fois 4 509 voix et chute de 19,72% des suffrages à 15,19% par rapport à mai 1997. Même cas de figure à Bernay (Eure), où le lepéniste recule de 13,66% à 10,07%, abandonnant 3 530 voix au passage.

Diagnostic. Le même phénomène s'était déjà produit à la fin du mois de septemb