Fruit de deux ans de travaux, ce texte est le résultat d'une année
de négociation ininterrompue entre les quinze Etats de l'Union, au sein d'une Conférence intergouvernementale. Négocié, côté français, sous la présidence de Jacques Chirac, par le gouvernement Juppé, il a été laborieusement adopté au sommet d'Amsterdam, à l'aube du 17 juin 1997, par celui de Jospin, puis formellement paraphé le 2 octobre suivant. Pour entrer en application, le traité doit être ratifié par chacun des pays de l'UE, sans exception.
Pourquoi un nouveau traité?
Le traité de Maastricht, que les Français ont ratifié par référendum en septembre 1992, prévoyait sa propre révision. Maastricht a été un tournant capital, qui transforme la Communauté économique européenne (CEE) en Union européenne (UE), décide la création de la monnaie unique et institue une politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Cinq ans plus tard, le traité d'Amsterdam n'est pas «l'acte refondateur» qu'il aurait dû être au regard du principal défi que l'Union s'était engagée à relever: se doter de nouvelles institutions pour ne pas sombrer dans la paralysie après l'adhésion future d'une dizaine de nouveaux pays d'Europe centrale et orientale.
Pourquoi les proeuropéens le jugent-ils décevant?
Le traité d'Amsterdam n'approfondit pas l'UE autant qu'elle aurait dû l'être face à ce prochain élargissement. Les réformes les plus sensibles rééquilibrage des voix de chaque pays au sein du Conseil des ministres et limitation du nombre de