Molière avait écrit «voilà bien du bruit pour un rien» et
Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien. Michel Rocard, lui, nuance: la polémique suscitée par ses déclarations sur François Mitterrand? «C'est beaucoup de bruit pour pas grand-chose», a-t-il tenu à minimiser hier, sur France Inter. Revenant sur ses déclarations à la Revue de droit public selon lesquelles l'ancien chef de l'Etat n'était pas «un honnête homme», l'ex-Premier ministre a souligné qu'il n'avait pas parlé d'homme malhonnête et rappelé qu'au XVIIIe siècle «on parlait d'honnête homme dans une acception bien plus générale et assez différente». Et, voulant mettre un point final, il s'est refusé à «commenter» les propos de ses amis socialistes. Ceux-ci, en revanche, ont continué, hier, à évoquer l'affaire. «En France, on a un goût excessif pour les polémiques historiques», s'est borné à déclarer Géraud Guibert, secrétaire national du PS à l'environnement. «Je ne suis pas sûr que ce soit une façon très efficace de faire avancer les choses», a ajouté le responsable socialiste lors du point de presse hebdomadaire du PS. Avant d'assurer que le bilan des années Mitterrand était «collectif»: «Ce bilan a été largement fait, en ce qui concerne le PS, à partir de 1993. Il a été d'une certaine façon ratifié par les électeurs depuis. ["] Le reste appartient à l'Histoire.»
L'ancien Premier ministre de François Mitterrand peut en tout cas se targuer d'un nouveau soutien, celui de Brice Lalonde, son ancien ministre de l'Envir