Le temps n'est pas venu de sortir les luges, mais ça approche. Du
coup, les députés de droite rêvent de voir Lionel Jospin dévaler la pente. «Il est dans la merde, le système craque de partout, se réjouit Renaud Muselier (RPR, Bouches-du-Rhône), le gouvernement a mis le Vert dans le fruit: Daniel Cohn-Bendit s'est fait virer de France en 1968, maintenant, il va faire virer les Verts du gouvernement.» «Il a fait une campagne très à gauche et créé de fortes attentes qu'il ne peut tenir. A l'approche des européennes, sa majorité plurielle va tomber dans la cacophonie», assure Maurice Leroy (UDF, Loir-et-Cher). «Il est confronté à la réalité des problèmes. Après avoir surfé sur une vague économique plutôt favorable, la méthode Jospin montre ses limites», note Michèle Alliot-Marie (RPR, Pyrénées-Atlantiques). Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée, renchérit: «Le Premier ministre est pris dans les contradictions de ses promesses, de ses espoirs. Maintenant, avec les sans-papiers, il est pris la main dans le sac après leur avoir fait croire qu'il allait tous les régulariser. Il ne peut que se ringardiser.» André Santini (UDF, Hauts-de-Seine) a sa petite théorie: «La première année est toujours bonne pour les Premiers ministres Edouard Balladur ne m'a pas démenti , c'est après que ça se gâte"»
Robert Pandraud (RPR, Seine-Saint-Denis) partage le même avis: «Au bout de dix-huit mois, c'est la période fatidique à partir de laquelle on ne peut plus faire croire qu'on