Les Verts démarrent fort les européennes. Y'a déjà de l'eau dans le
gaz entre Voynet et Cohn-Bendit. Quand la première se met à parler le Jospin dans le texte pour critiquer sa tête de liste, le second ne goûte guère la politesse. «C'est ca l'amour», dit-il un rien triste. Hier matin sur LCI, la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire n'a pas été tendre pour Cohn-Bendit: «Le travail des Verts ne se réduit pas au brio et au bagout de leur tête de liste aux élections européennes. J'attends de lui qu'il porte le projet des Verts aux élections européennes et je constate qu'on n'est pas encore en campagne européenne».
Elle paraissait presque dans le même état que les socialistes, c'est à dire au bord de l'overdose: «Je crois qu'il aura du mal à tenir la distance s'il prétend commenter chaque jour la vie politique française. J'ai l'impression qu'il est important, dans la période qui vient, de laisser le gouvernement gouverner, le parlement faire son travail, les élus locaux commencer à prendre les dossiers en main dans les conseils régionaux, et que la tâche de la tête de liste aux élections européennes est une tâche différente».
Lionel Jospin n'en attendait sans doute pas tant. Mardi dernier, dans l'hémicycle, il tançait Voynet pour ses appels à la régularisation des sans papiers. Il n'avait en fait pas digéré l'arrivée en fanfare de Cohn-Bendit quelques jours avant lors de l'assemblée générale des Verts. Le Premier ministre aura donc réussi à opposer chez l