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Libération

La Cour choisit le noir pour le procès du sang contaminé. Le 9 février, les 15 politiques et magistrats porteront la robe de juge.

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publié le 26 novembre 1998 à 15h12

Robe rouge, noire, hermine, costume de ville? La question de

l'apparence que devront revêtir les juges de la Cour de justice de la République, lors du procès de l'affaire du sang contaminé qui s'ouvre le 9 février, a fait l'objet d'un âpre débat. Les juges ont tranché mardi par un vote à bulletin secret, dans une petite salle du Centre de conférence internationale de l'avenue Kléber, à Paris, là où se déroulera le procès: l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, et les deux anciens ministres, Georgina Dufoix (Affaires sociales) et Edmond Hervé (Santé) comparaîtront devant des juges tous habillés de la robe noire des magistrats. Une réunion qui avait aussi pour propos de fixer les audiences et le calendrier d'un procès qui s'annonce long. Tous pareils. Quinze juges composeront la Cour ­ trois magistrats professionnels et douze députés et sénateurs. Cette différence de statut devait-elle se traduire par une différence d'habit? Christian Le Gunéhec, président de la Cour de justice de la République, ne le souhaitait pas. «Tout le monde prête le même serment. Une solution avait été envisagée avant mon arrivée: que les parlementaires soient en civil et les trois magistrats en robe rouge. Mais les juges de la Cour de Justice sont tous égaux. La robe noire est le symbole de l'unité et de l'indépendance de la justice», expliquait-il hier à Libération. Il est vrai qu'aucune ordonnance ne vient régler ce point vestimentaire dans l'organisation de la Cour de justice, qui dispose pour