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Libération

Madelin joue le RPR contre Bayrou. Il défend une liste commune aux européennes.

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publié le 27 novembre 1998 à 15h15

Et pan dans les dents de François Bayrou! Alors que le président de

l'UDF s'apprête à unifier la confédération, ce week-end à Lille, son rival de Démocratie libérale, Alain Madelin, s'est offert un petit plaisir en forme de couteau dans le dos: «Ceux qui feraient le choix de la division [pour les élections européennes] se mettraient en dehors de l'Alliance», a-t-il attaqué, hier, dans un communiqué. Une menace assassine. L'UDF n'a, en effet, pas encore arrêté sa position entre une liste commune de la droite et une liste séparée, et martèle sa défiance à l'endroit du président du RPR, Philippe Séguin. «Le vote commun des trois formations fondatrices de l'Alliance, lors de la révision constitutionnelle liée au traité d'Amsterdam, ouvre clairement la voie à une liste d'union de l'opposition pour les européennes», estime Madelin. Et d'ajouter: «Cette union est nécessaire pour devancer la liste socialiste.» Le député-maire de Redon souhaite, par ailleurs, que le choix du meneur obéisse à la «procédure du meilleur: cette désignation doit se faire sans considérations de droits acquis, de domaine réservé, de prédominance». Jusqu'à maintenant, la tête de liste d'union de la droite était dévolue à un UDF. «No comment», a-t-on répondu, hier, chez Bayrou.

Cette intervention s'inscrit dans la stratégie de Madelin, qui joue à «plus copain que moi avec le RPR, tu meurs». Il bichonne Nicolas Sarkozy, secrétaire général du parti gaulliste, sur le libéralisme économique, comme Philippe Séguin