Précision. Nous avons reçu de Roger Parmentier, cité dans Libération
du 27 novembre, la lettre suivante: «Pour avoir soutenu que l'abbé Pierre et Roger Garaudy n'étaient pas néonazis mais simplement critiques envers l'Etat d'Israël, me voici à mon tour traité de "négationniste par des éléments du PS de Montreuil. Il n'en est rien, bien au contraire, et j'en apporterai les preuves. Mais le mal est fait, et vous avez fait état de cette accusation abominable. J'imagine que dans l'opinion le dégât est irréparable.»
En s'inscrivant à la section de Montreuil du Parti socialiste, le pasteur Parmentier a mis un sacré pastis. Au point d'amener, hier, l'ancien ministre Marcel Debarge et les principaux responsables départementaux du parti à la barre du tribunal correctionnel de Bobigny. Le 5 mars 1997, une nouvelle tête est présente à la réunion de section. La discussion porte sur la rafle du Vel' d'Hiv. Parmentier intervient pour expliquer que les juifs sont «des victimes comme les autres», qu'il n'y a pas lieu de «les mettre toujours en avant». Personne, alors, ne semble savoir que cet homme est un révisionniste notoire, proche de Roger Garaudy. N'empêche, ses propos, qualifiés de «très virulents vis-à-vis des juifs en général» par un participant, n'amènent son exclusion que près d'un an plus tard.
Claudine Guitoneau, une militante aujourd'hui accusée de diffamation par Marie-Paule Airaud, maire adjointe socialiste de Montreuil, dit s'être alors violemment opposée aux propos du pasteur