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Libération

Le putsch avorté de Philippe Douste-Blazy. Jusqu'au bout, le maire de Lourdes a essayé de détrôner François Bayrou.

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publié le 28 novembre 1998 à 15h20

La fusion de l'UDF a déjà fait une victime: Philippe Douste-Blazy,

le numéro deux de Force démocrate. Une guéguerre éclair: avant même d'avoir choisi son arme, le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale s'est fait confisquer ses munitions par le clan Bayrou. Il devra attendre une autre occasion pour tenter de détrôner le président de l'UDF. Récit d'un putsch avorté.

Identité centriste. Philippe Douste- Blazy est gourmand. Au printemps dernier, quand il décroche, contre le souhait de François Bayrou, la présidence du groupe au Palais- Bourbon, il se sent pousser des ailes. Fort de l'appui de jeunes «rénovateurs», apprécié dans les fédérations, bien coté dans les sondages, le numéro deux des centristes pense son heure arrivée. Mais c'est trop tôt. Ou trop tard. Le 16 septembre, Bayrou se fait élire, au suffrage universel des militants, à la tête de l'UDF sur une ligne fusionniste. Douste s'imagine alors en défenseur de l'identité centriste, après avoir pourtant fait campagne en faveur de la fusion des composantes de la confédération.

Le 7 octobre, lors du bureau politique de Force démocrate, il se jette à l'eau en demandant que, avant le sabordage de la maison centriste, se tienne un congrès statutaire de FD, au cours duquel il aurait pu tenter de prendre la direction du parti. Ça bastonne. Bayrou est appuyé par Bernard Bosson, son ancien rival. De nombreux responsables centristes mesurent l'effet dévastateur que pourrait avoir une nouvelle guerre des chefs, dans un cont