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Libération

Millon cale sur son budget. La région Rhône-Alpes n'en débattra qu'en janvier.

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publié le 28 novembre 1998 à 15h20

Lyon, envoyé spécial.

Flottement vendredi matin au conseil régional Rhône-Alpes. Dans les travées, les lieutenants de Charles Millon recomptent les présents. A la tribune, l'ancien ministre de la Défense hésite, puis convoque à la hâte les présidents de groupe. De retour dix minutes plus tard, il retire la motion préalable qu'il voulait faire adopter pour que l'examen du budget 1999 de la région ait lieu à la mi-décembre. Le débat budgétaire se tiendra bien fin janvier, comme l'avait décidé la semaine dernière la conférence des présidents de groupe ­ contre l'avis du président de la région. Un nouvel échec pour Millon.

Aussitôt, le président de la région Rhône-Alpes tente de masquer cet échec sous des arguties juridiques. Il prétend attendre des avis du préfet de région et du directeur général des collectivités locales. «Charles Millon conteste un règlement, qu'il a voté et qui a été adopté à l'unanimité, parce que ce texte se retourne contre lui, c'est l'arroseur arrosé!» réplique Jean-Jack Queyranne, chef de file de la gauche plurielle et ministre de l'Intérieur par intérim. «Au-delà de ces péripéties, l'important c'est qu'il perd chaque jour du terrain.» Bien que divisés, les 16 RPR-UDF anti-Millon avaient annoncé qu'ils refuseraient d'examiner la motion préalable. De peur d'être une fois encore mis en minorité, Millon préfère reculer devant l'obstacle, montrant un peu plus encore qu'il ne peut compter que sur son groupe de fidèles ­ réduit à 35 unités ­ et sur les 35 cons