Menu
Libération

En avant les «copains», les camarades sont derrière nous.Les Jeunesses communistes tenaient congrès ce week-end.

Article réservé aux abonnés
par Céline CABOURG
publié le 30 novembre 1998 à 15h24

«Motivés, motivés, il faut rester motivés. Motivés, motivés, il faut

se motiver.» En entendant la version du Chant des partisans par Zebda ­ sortie récemment avec le soutien de la Ligue communiste révolutionnaire ­ on pourrait se croire à une fête trotskiste. Pourtant, on est à Gennevilliers, près de Paris, où le Mouvement des jeunes communistes tenait congrès ce week-end. Un rassemblement en forme de bilan. Il y a un an, les JC avaient choisi de «relooker» leur militantisme en mettant en place trois réseaux d'intervention: La Chaîne humaine, contre le FN, le RAP (Rassemblement antiprécarité et pour l'emploi des jeunes) et le Réseau-inter, pour la solidarité internationale. Depuis vingt ans, ils étaient restés dans l'ombre de leurs grands frères du PCF. Désormais, ils veulent être présents sur tous les fronts, être un lieu de dialogue pour les jeunes. Dans le kiosque, à l'entrée de la salle du congrès, on trouve le Manifeste de Marx et Engels et le Droit à la paresse de Lafargue, mais aussi des ouvrages sur l'Algérie ou le condamné à mort américain Abul Jamal, et un Que sais-je? sur Les droits des homosexuels. Dans la salle, un logo-slogan: «Le monde de demain nous appartient.» La structure centralisée calquée sur le Parti a été remplacée par une logique «associative», plus souple. Et ce qui compte aujourd'hui, c'est moins l'idéologie que les enjeux de société.

Nouveaux fronts. «C'est quoi la politique?»: vendredi, pour débattre, les «copains» ­ on ne dit plus «camarades» ­ s