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Libération

La réplique «aux cabris» du président du RPR.

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publié le 30 novembre 1998 à 15h23

oeil de velours, dos rond, mais détermination intacte. Philippe

Séguin a tenté, hier, de minorer les attaques qui ont fusé tout le week-end à l'UDF sur son éventuelle candidature comme chef de file d'une liste de l'opposition aux européennes. A l'émission Public sur TF1, le président du RPR et de l'Alliance ­ il tient à ce dernier titre ­ s'est défendu d'avoir fait «acte de candidature». Au moins devant son intervieweur Michel Field. Répondant à Bayrou, qui n'a pas exclu pour son parti de faire cavalier seul plutôt qu'un attelage avec l'ancien chantre des antimaastrichtiens, il a répondu aux critiques: «Il n'est pas question d'exclusive à l'égard de quiconque, d'ostracisme, d'excommunication. Il ne faut pas regarder dans le rétro. On ne peut pas dire: on peut s'accorder sur tout sauf sur l'Europe.» Alors que, selon lui, «l'Europe, c'est tout»: «Il faut que l'opposition s'accorde sur un projet commun, c'est la meilleure chance de gagner et de battre les socialistes.» Agacé, Séguin n'a pu éviter de donner quelques coups de griffes aux «cabris» centristes de l'UDF nouvelle, assurant que le RPR n'avait «aucune volonté d'hégémonie» sur la droite. «Je comprends l'agacement de certains» après le départ des libéraux madelinistes de l'UDF, a-t-il compati, tout en soulignant que certains, «même à l'UDF», soutiennent sa candidature. «Dès lors, il y a un effet d'optique et le RPR apparaît comme plus fort», a-t-il remarqué" après avoir affirmé que siéger à Strasbourg n'était pas son «rêve